Référence de cet article : Michel Potier Quartiers Nord Montgeron

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Choix de l'emplacement du Monument aux Morts.

   Il s'avère difficile, Montgeron souhaite, à l'évidence, un emplacement digne de ses morts. L'on songeait à la place de Rottembourg ou à la place des Tilleuls, lorsque les dames d'Esclaibes d'Hust et de Fontenay, «les dames du château» offrent un terrain placé à l'angle des rues de Mainville et de Draveil. Idée d'abord retenue. Mais la municipalité, trop à l'étroit dans l'ancien local de la place de Rottembourg, fait l'acquisition de deux immeubles aux 48 et 50, rue de Paris (face à l'actuel monument), qu'elle veut abattre pour construire une nouvelle mairie. Puis, le domaine de Rottembourg se trouve en vente, elle envisage son rachat. Mais les négociations n'aboutissent pas (Rottembourg devient en 1922 le carmel), elle revient à la solution précédente et, sur le conseil de Dammann, demande au nouvel acquéreur de Rottembourg de lui céder 20 mètres sur l'avenue qui conduit au château.

   Celui-ci accepte de bonne grâce en février 1922, en l'honneur des soldats morts pour la France. Pourquoi cette ultime décision qui place aujourd'hui le monument à l'écart de la mairie ? Parce qu'il devait faire face à une mairie qui n'a point vu le jour. Par ailleurs, la comtesse d'Esclaibes d'Hust cède le terrain qu'elle avait offert, moyennant la réalisation d'un square, qui ne se fera pas, lui non plus !

   Dammann se met à l'ouvrage au printemps 1922. En septembre, le conseil municipal prépare l'inauguration, profite des circonstances pour ravaler l'ancienne mairie, réparer les accès, réaliser des jardinets et un petit square de l'autre côté de la rue, face au monument (là où l'on veut implanter le nouvel édifice municipal). Tout est bientôt prêt pour une cérémonie relativement tardive, car l'on a perdu du temps. L'affiche qui l'annonce à la population soulève une difficulté : on ne peut y faire figurer la messe de requiem et la bénédiction du monument dans le cadre officiel des manifestations. On les placera donc en petites lettres à la suite et à l'écart des démonstrations laïques ! La République victorieuse demeure anticléricale. C'est un peu plus de quatre ans après l'Armistice, le 3 décembre 1922, que, sous la présidence de Reubel, ministre des régions libérées, en présence des autorités départementales et locales, le monument de Dammann entre dans l'histoire de notre ville. D'abord consacré au souvenir du sacrifice des soldats de 14/18, il témoigne aujourd'hui des conflits et des atrocités de notre siècle (Seconde Guerre mondiale, déportation, guerres coloniales, guerre d'Algérie).

Ce texte est un extrait d'un article histoire locale par M Michel Chancelier, paru dans le bulletin municipal n° 48 de novembre 1981. Voir également Paul Marcel Dammann par J Jacquiot, bulletin municipal n°15 janvier 1986 .

Victoire

Hauteur: 150 cm Matériaux: cuivre
Créateur Sculpteur : Paul-Marcel Dammann
En 1921, l'artiste originaire de Montgeron Paul-Marcel Dammann est désigné pour réaliser La Victoire du monument aux morts de la Guerre 1914-1918. Élève du sculpteur, graveur en médaille et lithographe Jules Clément Chaplain (1839-1909), Dammann reçoit le prix de Rome en 1908, une deuxième médaille en 1914, puis une première médaille en 1921. Le monument aux morts, inauguré à Montgeron le 3 décembre 1922, est érigé dans la demi-lune que forme l'extrémité sud de l'avenue d'honneur du château de Rottembourg. Pour La Victoire, qu'il signe et qu'il date, le sculpteur semble s'être référé à la ' Korê ', jeune femme constituant l'un des types de la période archaïque de la statuaire grecque (VIe et début du Ve siècle av. J.-C.). La chapelle funéraire de la famille Dammann se trouve au cimetière de Montgeron.
Ref : site topic-topos

Inauguration Monument (carte photo provenance incertaine).

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Cartes Postales de 1937.

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