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Essais nucléaires français

Description

Un total de 210 essais nucléaires français ont été menés entre 1960 et 1996, d'abord dans le désert du Sahara algérien puis en Polynésie française, d'une puissance cumulée d'environ 13 mégatonnes, impliquant officiellement environ 150 000 civils et militaires : Wikipédia

LES ARMES NUCLÉAIRES

Situation en 1958

Comme chacun sait, les débuts de la Ve République ont été marqués en matière d’armement par la volonté du général de Gaulle de permettre à notre pays de reprendre le contrôle de son destin, en dotant la France d’un armement nucléaire qui lui soit propre. Pour la partie nucléaire, il allait tout naturellement s’appuyer sur le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qu’il avait créé par ordonnance du 18 octobre 1945. Depuis la fin de 1951, sous l’impulsion de Félix Gaillard, nommé secrétaire d’État à la présidence du Conseil en août 1951, et de Pierre Guillaumat, fidèle du général de Gaulle, nommé administrateur général en novembre 1951, le CEA avait développé progressivement un programme nucléaire cohérent dans une quasi-clandestinité. C’est ainsi que Félix Gaillard, président du Conseil, put signer in extremis en avril 1958, le décret fixant le premier trimestre 1960 comme date objectif pour la première série d’essais d’engins atomiques militaires. Au printemps 1958, l’environnement général du premier engin est défini, et le site de Reggane définitivement retenu depuis le 15 juillet 1957. Beaucoup restaient encore à faire. C’est ainsi que, apprenant à l’automne 1957 que le CEA butait sur le problème de l’amorçage neutronique de l’engin expérimental, une petite équipe de la DEFA (Limeil), sous la direction du jeune ingénieur militaire André Chaudière, s’attaqua proprio motu à ce problème, le résolut en un temps record et apporta sa solution au CEA en juillet 1958. 

Référence : Jacques  Chevallier  : ancien polytechnicien, il intégra le Génie maritime avant de rejoindre en 1959 le CEA comme chef du groupe/département de propulsion nucléaire. De 1972 à 1985, il fut directeur des applications militaires au CEA avant de devenir délégué général à l’Armement (1986-1988).

Ce sont les ingénieurs de la Section atomique de la D.E.F.A. qui livrèrent en 1958 la solution de l’amorçage neutronique de la future bombe atomique. Encore faut-il noter que le général de Gaulle devenu Président de la République dut intimer l’ordre à cette section atomique de livrer le secret à la D.A.M. et, par là même, de reconnaître la maîtrise d’œuvre du C.E.A. dans ce domaine... Le combat isolé de la D.E.F.A. était un combat d’arrière-garde. (Dominique Mongin)

Nota : je suis rentré à la DEFA dans le service de Monsieur Chaudière le 3 juin 1957.


Février 1996

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